LA RECHERCHE D’EMPLOI À L’HEURE DU NUMÉRIQUE

- RÉSEAU publiée le 12.10.2016

Rappel : selon l’INSEE, 87% des chômeurs et 92% des actifs occupés étaient internautes en 2012. D’où le mérite de l’étude (*) réalisée par l’institut CSA pour le Conseil d’orientation pour l’emploi, et présentée le  10 octobre 2016, compare les pratiques de ceux qui ont trouvé récemment (moins de deux ans) un emploi de ceux qui en cherchent encore.

PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS

►L’usage du numérique dans la recherche d’emploi : un passage obligé pour une majorité de salariés et de chômeurs. 62% des salariés et 60% des chômeurs considèrent qu’« aujourd’hui, sans Internet, on n’a aucune chance de trouver du travail ».

 

►Une recherche d’emploi qui s’appuie d’abord sur les outils numériques : 61% des salariés et 59% des chômeurs privilégient en premier les outils numériques pour leurs recherches. L’agence Pôle Emploi reste toutefois un point de contact privilégié pour les demandeurs d’emploi.

 

►Parmi les outils numériques, les sites d’emploi (et notamment pole-emploi.fr) sont plus souvent mobilisés que les réseaux sociaux ou les sites des entreprises.

 

►Un paradoxe : si on cherche surtout avec des outils numériques, l’accès à l’emploi se concrétise d’abord via les relations : les salariés ont d’abord trouvé leur emploi grâce à leurs relations personnelles et professionnelles (27%), puis grâce aux agences d’intérim / cabinets de recrutement (13%) et au site de Pôle Emploi (13%).

 

►Des pratiques diversifiées selon les profils :

  • Des CSP+ (en particulier les cadres) qui mobilisent davantage leurs relations (via leur entourage et les réseaux sociaux);

 

  • Des moins de 30 ans, davantage ouverts aux outils innovants pour la recherche d’emploi (formation en ligne, coach privé en ligne, plateforme de notation d’entreprise…);

 

  • Des 50 ans et plus qui se concentrent davantage sur des outils plus « classiques » (site de pôle emploi, sites généralistes et sites spécialisés comme l’APEC);

 

  • Des franciliens qui se singularisent par rapport à la province en privilégiant davantage les sites généralistes comme Indeed, Monster, Keljob etc., et les relations plutôt que pole-emploi.fr.

 

►Le numérique est le plus souvent considéré comme une opportunité supplémentaire (ciblage plus efficace, gain de temps et d’argent), même si on observe une certaine vigilance autour de son usage. En revanche, les chômeurs de très longue durée (plus de 3 ans) sont plus réticents et réservés vis-à-vis de ces outils numériques.

 

 

(*) Sondage réalisé par internet du 23 août au 2 septembre 2016 auprès de de 504 salariés du secteur privé en poste depuis moins de 2 ans ainsi de 501 personnes au chômage en recherche d’emploi

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